samedi 23 avril 2011

Transfer - My Suspicions

I've just watched this video. And the record of My Suspicions is, I gotta say, particularly magnificent:



 
This video reminds me more than ever what I'm fighting for. It reminds me how much they worth it. It reminds me how much they deserve all of this hours of work fully dedicated to them, all of this time spent spreading the word for them.
I've never been prouder of being the creator of The Transfer French Street Team. For this is not a mere page, this is not just empty words. It means truly something; it means all the love and dedication for a band, all the beauty of the fans unity. For there's nothing more magical than what Music can create. Emotions beyond imagination. Strong bonds between people who've just met but feel the exact same way about a band.
When Music is all about fans making just one.

And tears are falling on my keyboard as I'm writing this article. Hell, I'm happy. Happy, and again, so fucking proud! So proud about everything we've done so far, so proud of them. Because they're beautiful, they're so beautiful. and the goosebumps My Suspicions is giving  me brings it the piece of evidence.

Thank you guys, for everything you are. Thank you for everything you bring us.

lundi 18 avril 2011

Ritual tour - Toulouse, 14 mars 2011

14 mars, 1h21. Pour ne rien changer à mes habitudes, je suis vissée face à mon écran. Inutile de se coucher maintenant alors qu'un train pour Toulouse m'attendra à 6h10 à la gare de Montparnasse. Luttant contre mes paupières menaçant de s'affaisser à tout instant, je communique compulsivement avec Axy via messages privés sur facebook. Trois semaines qu'on attend ce jour. Trois semaines qu'on ne cesse de correspondre pour tout organiser. Trois semaines à comploter, conspirer, trois semaines à compter les jours. trois semaines de réservations en ligne, trois semaines à bouffer du Eurolines, du Vueling, de l'auberge de jeunesse et compagnie, trois semaines à faire chauffer la carte bancaire. Trois semaines à se féliciter d'avoir pensé à tout, trois semaines à se dire que oui, c'est possible. Mais trois semaines aussi à se demander si ce n'est pas trop beau pour être vrai, si nous ne sommes pas juste en train de rêver.

Chaque minute qui s'égraine, chaque kilomètre avalé par le train d'Axy nous rapprochent davantage du moment M, et pourtant c'est encore difficile d'y croire.

4h, Il est l'heure de partir. Enfin. J'empoigne mon lourd sac de voyage, et la fatigue me quitte instantanément, pour laisser place à une excitation naissante. Les rues sont désertes, il fait froid. Mon sac ne cesse de heurter mes cuisses, et la bandoulière s'enfonce douloureusement dans mon épaule, mais je m'en moque complètement. Avec les écouteurs de mon ipod enfoncés dans mes oreilles, je souris comme une imbécile. Avec mon téléphone portable, je continue d'écrire à Axy. Axy, excitée comme une puce dans son train, prête à danser sur son siège, au son de If You Wanna de The Vaccines, jouant en boucle sur son ipod.

RER. puis métro. Il est 5h40, et il me reste encore un paquet de stations de métro à parcourir. Je commence à m'inquiéter, et déjà les pires scénarios fleurissent dans ma tête. Je me vois déjà arriver trop tard pour attraper mon TGV, je me vois déjà m'effondrer en larmes sur le quai de la gare, je me vois déjà contrainte d'amputer dangereusement mon budget du road trip pour me payer une place dans le train suivant. Je me vois déjà arriver trop tard à Toulouse, je me vois déjà en train de me faire passer un savon par Axy, je me vois déjà perdre mon premier rang bien-aimé. Mais heureusement à 6h00, j'arrive à Montparnasse,  et c'est avec un immense soulagement qu'à 6h05, j'atteins le bon quai. Et à 6h07, l'affaire est dans le sac, je suis assise dans mon siège attitré. 6h10, le sol tremble sous mes pieds, le train démarre, les quais défilent derrière la vitre. Je m'empresse d'envoyer un autre message à Axy pour lui dire que cette fois ça y est, je suis bien en partie dans la même direction qu'elle, à destination du bonheur. Cette fois c'est bon, je ne peux plus reculer, cette fois, tout commence à devenir réalité.

Et quand vers 12h, je pose enfin un premier pas sur le sol toulousain, les larmes coulent sur mes joues. Et quand je parviens à hauteur d'Axy qui m'attend sur le quai, c'est avec grande difficulté que je la salue, tant mon coeur tambourine contre ma poitrine. C'est seulement en cet instant précis que je prends véritablement conscience de ce qui m'attend, de ce que nous sommes sur le point de vivre. Je suis à l'autre bout de la France, pour un concert de White Lies, et sept concerts m'attendent dans les 10 jours qui suivent, dans trois pays différents.

12h10, c'est parti pour le métro jusqu'à Ramonville Saint-Agne. Ayant le sentiment qu'Axy préfère prendre les devants de la situation, je me laisse guider aveuglément, et en un rien de temps, elle nous trouve le bon chemin.
Vers 12h45, nous arrivons dans une sorte de zone industrielle paumée, bordée par une autoroute. Même Axy, qui a pourtant un sens de l'orientation à toute épreuve, avance en affichant une moue dubitative, dans les rues désertes de ce coin perdu.
Nous apercevons finalement au loin des immeubles ressemblant à des hôtels, mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Détours, chemins terreux embourbant les roulettes de la valise d'Axy, et cyclistes manquant de nous faucher nous attendent. Mais quelques instants plus tard, le trajet devient plus agréable lorsque nous débouchons sur la rive d'un canal, et qu'Axy se met à me raconter certains des concerts qu'elle a vécu, comme Muse à San Siro, ou Glastonbury.

Et c'est tant bien que mal que vers 13h15, nous atteignons notre hôtel Formule 1. Axy prend une douche bien méritée après ses 16h de train, puis nous jouons toutes les deux les coquettes devant la glace, ma trousse de maquillage éventrée, tandis que le portable d'Axy nous joue du Fear Of Flying.


14h30, en route pour le Bikini... Laissez-moi vous dire que les panneaux d'indication sont une vaste blague, chez les Toulousains. Quand d'aventure, vous en trouvez enfin un, cela s'avère n'être qu'un vulgaire morceau papier scotché sur un panneau en carton. Panneau en carton mal dirigé, t'obligeant à faire plouf-plouf avec les deux rues qu'il t'indique.





Finalement, après 20 ou 30 minutes de marche au feeling, après nous être faites siffler par des ouvriers de bâtiment, et après avoir demandé notre chemin à des gens  visiblement TRES au courant, nous trouvons enfin le Bikini. Axy éclate d'un rire nerveux en répétant "Mais c'est moche!". Et en effet, le Bikini n'a pas exactement des allures d'Opéra Garnier. Mais bon. Ils se produiraient dans une décharge publique de Beyrouth, que ça nous conviendrait quand même!




Alors en avant; nous traversons le grand parking visiteurs, pour arriver devant le parking du personnel et des artistes. A notre grande joie, la première chose que nous y voyons, c'est le fameux camion Fly By Nite, dans lequel le groupe transporte tout son matériel; et, derrière, le bus de tournée rouge. Le seul, l'unique. Celui que nous avons vu à Paris et Tourcoing. Le seul bus au monde qui a le pouvoir de balayer toutes nos craintes en un instant. Ils sont bien là, nos chouchoux. Mais pas la moindre trace de l'un d'entre eux. Pas un seul ne sort prendre un peu l'air. Nous attendons une demie-heure, mais rien. A mes côtés, Axy devient folle de frustration. Et je la comprends. Ils sont tout près, mais nous ne pouvons pas les approcher. Alors, en désespoir de cause, nous tendons l'oreille pour écouter la soundcheck. Et là tout de suite, ça va mieux.


Au bout de trois quarts d'heure, après avoir tanné Axy pour que nous allions chercher à manger, j'obtiens enfin gain de cause, et nous nous faisons indiquer un Leader Price se trouvant de l'autre côté du canal et de l'autoroute. Nous traversons un port de plaisance, dans lequel nous trouvons un panneau d'affichage, et un spectacle désolant; celui d'une affiche Ritual dissimulée par d'autres affiches collées dessus.


"Vas-y, arrache-les, je fais le guet", me dit Axy. Mais notre tentative se solde par un échec, alors nous reprenons notre route vers le Leader Price. Après traversé un pont surplombant le canal, un petit stade, puis un pont au dessus de l'autoroute, nous atteignons enfin le Leader Price, niché au coeur d'une cité. Le supermarché le plus mort qu'il m'ait été donné de voir, soit en dit en passant. On n'y entend pas une mouche voler. Enfin bref; nous dévalisons les rayons gâteaux, sandwiches et boissons. Et c'est reparti comme avant-guerre, nous rebroussons chemin.

Nous traversons le pont au dessus du canal dans le sens inverse, quand soudain, j'aperçois une tête blonde dépassant des murs de la cour du Bikini. Une tête blonde et barbue, qui de toute évidence, appartient à homme de grande taille. Alors je m'exclame "Oh mais c'est Charles!"
Axy se tourne vivement vers moi, pour regarder dans la même direction. "Où ça? Mais non c'est pas Char...Oh mais si c'est Charles! "
Vite vite, nous nous empressons de regagner le Bikini. Mais le temps que nous arrivions, Mr Cave a disparu on ne sait où.
Mais qui apercevons-nous, en train de jouer au football derrière les grilles du parking du personnel? Jack et Tommy en personne. Axy et moi, sans voix, échangeons des regards incrédules. Combien de personnes peuvent se vanter d'avoir assisté à de tels instants? Ces instants où les artistes que nous admirons mettent au placard leur aura pailleté, pour n'être que de simples êtres humains. De grands enfants plus exactement, jouant au foot comme de vraies quiches, manquant de briser les vitres d'une voiture, mais roulant quand même des mécaniques.Tommy est particulièrement hilarant, tout grand et tout guindé, dans son petit survêtement et ses petites Nike du dimanche.

Tout d'un coup, Axy vire au rouge pivoine, et, dans un excès de timidité, refuse de s'approcher davantage. Je l'encourage à s'avancer un peu avec moi, mais rien n'y fait. Au bout d'un moment, elle finit par me dire "vas-y toi d'abord, et j'arrive". Mais très vite, je me rends compte que je n'en mène pas large moi non plus. Mais je m'approche tout de même, leur fais un coucou de loin, et leur lance un "hello!". Ils répondent à mon coucou, ET à mon "hello". Enhardie par ce geste encourageant de leur part, Axy se décide enfin à me rejoindre, et nous les regardons jouer pendant 5 bonnes minutes. Puis, progressivement, ils rapprochent leur partie de nous, et, arrivés à hauteur de la grille, à notre grande surprise, ils cessent leur partie pour sortir du parking et venir nous rejoindre.  Comme ça. Naturellement, spontanément. Comme si c'était normal, automatique.
"Hello girls!"
Jack s'assoit même à côté de nous, et n'hésite pas à nous dévoiler son intimité, ôtant ses chaussures devant nous, soulevant son tee-shirt de temps à autre, révélant son petit bidon blanc.
Et nous nous lançons dans une conversation animée, autour de sujets diverses, comme les premières parties de leur concerts, Prague, la fin de leur tournée, le foot français, et... le retour de The Price Of Love dans la set list! Et quand Jack nous confirme que la chanson sera bel et bien joué le soir même, Axy et moi nous nous retenons à grand peine de sauter de joie comme des démentes. The Price Of Love, il y avait déjà bien longtemps que nous avions cessé d'y croire!

Après un bon quart d'heure de chance inespérée à discuter avec eux, nous prenons congé et retournons attendre devant la salle, souriant niaisement toutes les deux.
Inutile de préciser que devant la salle, toujours pas un chat.

A 17h15, mon visage s'illumine lorsque j'aperçois la camionnette rouge du groupe Transfer, mes boulets d'américains qui, une fois de plus arrivent en retard. Vas savoir où ils se sont encore perdus!
Et voilà, personne ne manque désormais, et je me sens complète.

Vers 17h30, nous sommes rejointes par deux camarades d'Axy, Elise et Mariam. Nous sommes quatre à attendre devant la porte désormais, la foule des grands jours, comme dirait Axy.




Vers 18h, je lève la tête, car il me semble distinguer au loin une silhouette familière. Une démarche nonchalante que je commence à bien reconnaître.
"- Tiens mais c'est Rob!
 - Mais non c'est pas Rob... Ah si c'est Rob!"
En effet, c'est bien notre session musician n°2, qui, tête baissée, se diriget droit vers l'arrière boisé du Bikini, longeant l'allée menant aux portes d'entrée où nous tenons siège. Nous tentons de croiser son regard, mais rien à faire; Rob n'a d'yeux que pour le sol.

Au bout d'une demie-heure, alors qu'il n'est toujours pas revenu de son escapade bucolique, nous commençons à nous poser des questions, et, Axy, inquiète, se lève même pour aller jeter un oeil derrière, mais rien. alors elle lance, moqueuse la théorie selon laquelle il est allé construire une cabane, et c'est parti pour une série d'hypothèses toutes plus absurdes et délirantes les unes que les autres.
"C'est parce que White Lies n'a nulle part où dormir ce soir".
"Et comme Rob, c'est l'homme à tout faire du groupe"...
"Rob Damidot"!
"Il doit déjà être en train de repasser une seconde couche de peinture dans sa cabane",
"Il attend que EDF et GDF viennent installer le gaz et l'électricité"!
Toutes les quatre explosées de rire.

Vers 19h, notre homme des bois ressurgit enfin, empruntant en sens inverse le même chemin par lequel il est venu, et, stupéfaites, nous recommençons à nous interroger. Mais qu'est-ce qu'il a bien pu faire, où as-t-il bien pu disparaître, le mystère demeure encore.

Entre 19h15 et 19h30, nous constatons amèrement qu'à peine 4 ou 5 personnes de plus sont venus nous rejoindre dans la "file" d'attente. Alors nous nous autorisons un petit remontant, ou plutôt une brique de jus de raisin Leader Price qu'on se fait tourner toutes les quatre comme un calumet de la paix.





A l'ouverture des portes peu avant 20h, nous sommes 12. Navrant. Mais ça n'enlève rien à notre enthousiasme et à notre excitation, et c'est avec ardeur que nous précipitons dans la salle comme nous entrerions dans un stade pour un concert de Muse.
Et c'est sans difficulté bien sûr que nous rejoignons la meilleure place, à gauche, contre la scène, face au petit bout de sparadrap adhésif rose collé sur la scène nous indiquant où se trouvera le micro de Harry.  Axy et moi échangeons mêlés de ravissement et de frustration, nous jurant de hurler et de sauter le plus fort possible, pour faire oublier à nos héros que la salle n'est pas remplie.

Et nous attendons, nous attendons. Pour la première fois de ma vie, je suis toute excitée à l'idée de voir la première partie.  Presque aussi excitée que pour le groupe headline. Et je trépigne d'impatience devant la scène.

Vers 20h30 enfin, mes petits protégés californiens entrent sur scène, Jason le premier, empoignant, sa guitare pile poil devant nous, et Andy, s'asseyant derrière sa batterie. Ce dernier claque quatre fois ses baguettes l'une contre l'autre, puis Jason joue les premières notes de Losing Composure, et alors, Matthew et Shaun entrent sur scène à leur tour, et c'est parti. Explosion de joie à la gauche du premier rang.

Losing Composure, la chanson où tout commence. Cette chanson qui a le don de rendre euphorique; on ne peut rêver mieux en guise d'ouverture. Et je bondis de toutes mes forces, je saute gaiement comme un kangourou, hurlant les paroles. Je suis la seule dans la salle, mais je n'en ai rien à foutre. Je les aime, et je le revendique.

Puis, le rythme ralentit, la pression redescend, et ils jouent Take Your Medecine. Ce qui n'empêche pas Matthew de continuer de suer à grosses gouttes.
Autant, je me laisse doucement bercer par les premiers couplets, autant je chante chaque refrain avec autant de ferveur que pour la première chanson.
"Have I had enough? Did I take too much? Have I had enough? Did I take too much?"

Vient le tour de The Possum, première fois que je l'entends en live. Shaun qui, jusqu'ici a gardé une certaine réserve, se lâche complètement, de temps à autre fouillant désespérément le public du regard, à la quête de fans en délire, mais il fait chou blanc, jusqu'au moment où il me repère dans la foule, sautant comme une folle, les bras en l'air. Il me fait l'un de ces grands et beaux sourires dont lui seul a le secret, hochant vigoureusement la tête, approuvant. Le fameux hochement de tête à la Shaun. et c'est en chœur avec lui, que j'entonne le passage du "Talatah Ohohoh!" . Extatique derrière son micro, le Shaun. Oui mon petit chou, tu as une véritable fan dans l'assistance. On est la Transfer French Street Team ou on ne l'est pas! Et à côté de moi, Axy dodeline allègrement de la tête, et ne manque pas d'applaudir et d'acclamer de toutes ses forces nos gentils américains avec moi à la fin de chaque chanson.

Quatrième chanson: My Suspicions. Ma préférée. Connexion instantanée avec Matthew, et soudain, je ne vois plus personne autour. Je chante de tout mon coeur avec lui, jusqu'à en chialer sur les refrains.
"To Ease my mind's much easier than before! But maybe I'd be better off being cold!"
Et il finit de m'achever avec son "Grey is the morning, Grey is the evening time".
Puis, la fin de la chanson, uniquement instrumentale, me plonge dans une douce transe.

Cinquième chanson: Wake To Sleep, mon tout premier coup de cœur transferien. Comme à chaque fois, mes garçons se défoulent plus que jamais sur ce morceau. Matthew tape fort du pied, trempé de sueur, et Shaun martèle lourdement son clavier. Un miracle qu'il ne l'ait pas encore détruit.
Et je me mets à hurler avec eux, Comme un supporter de stade enragé hurlerait dans les gradins, comme un soldat partant en guerre déclamerait l'hymne national :
"I was a lonely boy, Asleep unhinged my mind would run!!!
Run to the ocean shore, Over the moutain I will come!!!"

Puis, dernière chanson de la set list.
Matthew nous balance son traditionnel "We're Transfer from San Diego, California!"
Et c'est parti pour White Horse. Comme je n'avais pas trouvé cette chanson sur Deezer, je l'avais zappée, et donc pas réécoutée depuis Tourcoing. je me suis alors dit que je la filmerais, sans trop de regrets de ne pas profiter à fond de la chanson. Mais au bout de quelques secondes, je me rends compte de mon erreur. Cette chanson est juste génialissime! Mais bon, je continue de filmer quand même, tant pis. Après tout, j'aurai l'occasion la revoir quatre fois en live dans la semaine qui suit.
Mais c'est tellement bon, que j'ai un mal fou à me contenir, un mal fou à ne pas sauter sur place comme une démente, un mal fou à ne pas "wouhouter". Surtout quand Jason, juste son mon nez, me cloue un frisson monumental qui me vrille l'épine dorsale, tout le long du passage de 3'33 à 4'25mn. Oh c'est bon ça, c'est bon!!!



(ce n'est pas celle-là ma vidéo; la mienne, je n'ai pas réussi à la télécharger)


Aussitôt la chanson achevée, le public applaudit de bon coeur, conquis, tandis que je les acclame de toutes mes forces, Axy m'apportant un peu de back-up. Puis je m'empresse de demander à Jason si il peut me donner sa set list. Ce qu'il accepte volontiers, me tendant le précieux bout de papier avec un grand sourire. Et à ma grande surprise, il me gratifie d'un "Hey! How is it going?", qui ne voulait dire qu'une chose: toi, je te reconnais, et je suis content que tu sois venue. *Fière*
Puis, coups d'œils plein d'espoir en direction de Matthew, qui est en train de ranger son matos. Je finis presque par croire qu'il me snobe, quand, enfin, il m'aperçoit, derrière son micro-étoile, et me fait un petit coucou, un adorable sourire sur ses lèvres. Puis, sans crier gare, sans que je ne m'y sois attendue un seul instant, Il décolle sa propre set list du sol, et vient me la donner. A moi, à personne d'autre. Comme ça, gratuitement, sans que je lui demande. Oh, Matthew. Si je pouvais t'embrasser mille fois sur chaque joue, je le ferais, tiens. Même pas trois semaines de fanitude, et tu me couvres déjà de tous les honneurs.

Oh pas de doute les gars, vous et moi c'est une longue et belle histoire d'amour qui commence.

Vers 21h15, c'est le tour de Crocodiles. Et Axy et moi le vivons plus comme une corvée qu'autre chose. Quoique la chanson Summer Of Hate commence quelque peu à retenir mon attention. Ça, et le fait que cette fois là, ils n'aient pas trop craché et qu'ils aient remercié le public avant de se retirer, ça les rend un peu plus supportable, mais je ne peux réprimer un grand soupir de soulagement quand ils descendent enfin de scène.
Enfin bon, l'avantage avec eux, c'est qu'au moins, niveau fou rire, on s'en paye une bonne tranche!






22h00; Enfin. Le moment tant attendu est sur le point de se produire, et Axy et moi observons d'un oeil bienveillant, les techniciens que nous reconnaissons, Gigsy, "Mac", "Lumière", "Gontran" et les autres, s'affairant depuis un petit quart déjà. C'est fou comme nous sommes contentes de les retrouver, eux aussi.

22h15, L'heure-H. Ou supposée être. Tout est prêt sur scène, instruments, serviettes, bouteilles d'eau, lumière spots, lumière bleutée... Mais à 22h16, il n'y a toujours personne. Et dans ces moments-là, crois-moi, la moindre minute de retard te paraît une éternité. 22h17, 22h18, 22h19, 22h20. Toujours rien. Étant d'une patience LÉGENDAIRE, je commence à faire les cents pas; ou plutôt les deux pas et demi, parce que la salle, bien que pas tout à fait comble, s'est bien remplie depuis la première partie, dieu merci.
22h21, 22h22, 22h23,22h24, 22h25... Je vais mourir de frustration.

22h26, 22h27... Un technicien vient donner le fameux coup d'envoi avec sa lampe torche, ÇA Y EST, ils arrivent!
Les lumières s'éteignent, Explosion de joie générale. Cinq ombres se profilent sur scène, et Axy et moi acclamons nos héros plus fort que n'importe qui d'autre, nous brisant la voix.
Les garçons sont plus souriants que jamais, Harry en particulier, qui rayonne. Ça fait plaisir à voir, je vous le garantis.

A Place To Hide, décollage définitif vers le bonheur. En un instant, Axy et moi sommes devenues l'euphorie incarnée. Et on saute comme des folles, et on chante à plein poumons.

I can see it on the TV
There's an air attack!
People on the mountains,
Screaming I'll be back!
And I'm banging on your door,
So come on and let me in!
I need a place to hide,
I need a place to hide before the storm begins!

Derrière nous, le public est mou, désespérément mou, mais Axy, Elise, Mariam et moi n'en avons que faire et nous en donnons à coeur joie, même si nous les seules.

Même manège pour Holy Ghost.
Ah, Holy Ghost... Mes frissons londoniens, celle que j'écoutais en boucle dans les bus rouges à étage, et dans Camden.. Enfin bref.
Comme à chaque fois pour cette chanson, je me tourne instinctivement vers Charles, je ne sais pas pourquoi celle-là plus que les autres. Mais j'aime bien chanter en chœur "One of us, one of us, one of us, you could be one of us" avec lui, pendant que tout le monde s'époumone sur les paroles que chante Harry. De manière générale, j'aime bien avoir mon petit Charles's moment à chaque concert, même si je lui préfère très légèrement son collègue chanteur, je dois l'avouer.

Il aura fallu attendre la troisième chanson, To Lose My Life, pour qu'enfin, Le public toulousain réponde avec ferveur à White Lies. Tout le monde s'est enfin mis à sauter partout sur "Let's grow old together, and die at the same time!". Oh, quelles magnifiques paroles soit dit en passant Charles, quel hymne puissant! Oh, Charles... Tu es vraiment le meilleur parolier du monde.

Quatrième chanson, Strangers; celle qui fut mon tout premier coup de coeur Ritual. Celle qui m'a fait faire une entorse au boycott du nouvel album, un jour avant de l'avoir entre les mains. J'y étais presque pourtant! Mais il a fallu que ma curiosité trop grande, me pousse à cliquer sur le petit lecteur du Tumblr d'Axy, ce jour-là. Je me souviens comme je suis devenue folle en cet instant, je me souviens comme la musique m'a saisie, percuté tout mon corps et toute mon âme. Et à chaque live de cette chanson, je revis ce moment fort où j'ai craqué. Et comme toujours, les "Strangers don't hide!" magnifiquement bien poussés par Harry m'envolent.
Et là je retrouve les émotions du Stade de France, quand, je le répète, sa voix "a résonné dans mon coeur et vibré dans tout mon corps".

E.S.T, l'une de mes préférées, pour ne pas dire THE one. Celle qui remporte le championnat sur la liste des 25 morceaux les plus écoutés sur mon Ipod.
Eletro-Shock Therapy, ça tu l'as dit. Cette chanson électrise tout mon être.
Une chanson absolument MAGIQUE, qui répand une atmosphère enivrante, qui te pénètre au plus profond. Une chanson encore plus puissante que n'importe quelle décharge grisante d'héroïne dans ton sang.
E.S.T, la seule dose de drogue au monde qui n'a aucune conséquence sur la santé.
Et comme toujours, c'est ruisselante de larmes que je chante avec Harry, de toutes mes tripes et tout mon coeur, "I hope you remember me, I hope you never pretend for me! I hope you, remember me! I hope you, never forget about me!"
Et toujours avec le même manège, toujours avec mes yeux clos d'émotion et d'empathie, comme lorsque je chante seule et que je fais corps avec la musique. Toujours avec mon poing fermement levé vers le ciel, comme si je tentais de le percer. C'est instinctif. Des réflex ancrés dans le mécanisme de mon corps.
Et comme toujours, je mime les gestes de Harry, tant je suis convaincue de ces paroles que je répète religieusement, tant je l'ai dans la peau, cette chanson.
C'est ça, l'effet E.S.T.

Ensuite, grand bond dans ma poitrine. The Price Of Love, juste après E.S.T, ils ont osé. Un coup à me tuer.
THE PRICE OF LOVE. Celle que je rêvais depuis toujours de voir en live. Je crois que c'est suffisant de dire que c'est le nom que j'ai donné à mon blog personnel, pour que vous compreniez à quel point cette chanson compte pour moi.
Ressurgissent avec cette chanson tous ces soirs de désespoir hivernaux, toutes ces nuits glaciales de décembre où j'ai puisé toute la force dont j'avais besoin dans la musique de White Lies, toutes ces fois où j'ai marché dans la neige,  le soir en rentrant, me laissant habiter par cette chanson jusqu'à la moindre cellule de mon corps, chantant tout bas dans les rues, les larmes coulant abondamment sur mes joues.J'avais l'air d'une folle, mais je m'en moquais. J'avais trouvé ma mine d'or.
C'est comme ça qu'ils ont su m'amener le soleil. C'est comme ça que White Lies a réchauffé tout mon âme. C'est comme ça que j'ai su dire pour de bon que White Lies était devenu mon groupe préféré. Avant même d'avoir écouté le deuxième album. Tout ça, grâce à cette chanson.
Et vous n'imaginez pas l'immense bonheur que cela représente, de la voir, ENFIN, jouée sous mes yeux. Remastérisée, de surcroît. Retravaillée avec soin, dans le but d'atteindre la perfection. Objectif atteint. White Lies, en cet instant précis, m'envoie sur la Lune. Et cela, même si Harry cafouille dans les paroles. On s'en fout. mais on s'en fout tellement. Un grand BRAVO les garçons, et un immense MERCI pour ce cadeau inestimable. Merci de prendre en considération les demandes de votre public.

Streetlights, puis Is Love avec Tommy et son shaker qui nous fait sourire, ou comment voguer dans une petite bulle de volupté entre les deux monstres sacrés que sont The Price Of Love, et... Farewell To The Fairground.

Farewell To The Fairground, mon tout premier frisson White Lies. La chanson qui  aaccompagné tous mes soirs de septembre. La première de leurs chansons que j'ai cherché avidement sur mon Ipod.
 Farewell To The Fairground, l'hymne par excellence des fans de White Lies. Celle où il faut rassembler toute son énergie, et ne pas en perdre une miette, pour montrer à nos anglais comme on les aime.
Au moment tant attendu du Keep-on-running [ faudrait déposer un brevet, pour que ce néologisme entre dans le dictionnaire tiens!], Harry, peu confiant, jette un oeil mal assuré en direction de Charles, qui d'un bref regard, lui fait comprendre qu'il ne vaut mieux pas tenter l'expérience de laisser chanter le public tout seul. Alors, malheureusement, Harry ne nous tend pas l'oreille, Harry ne se tait pas, et continue de chanter. Mais ça ne nous empêche pas dans la foule, Axy et moi sans doute plus fort que les autres, de crier:

KEEP ON RUNNING
KEEP KEEP ON RUNNING
THERE'S NO PLACE LIKE HOME,
THERE'S NO PLACE LIKE HOME.

KEEP ON RUNNING
KEEP KEEP ON RUNNING,
THERE'S NO PLACE LIKE HOME,
THERE'S NO PLACE LIKE HOME!

On en couvrirait presque la voix de Harry!
Harry, qui n'est que sourires. Un Harry au visage illuminé. Un Harry plus rayonnant que jamais.
Harry et... OH MY GOD! Charles sourit aussi! Charles Cave sourit! Charles, irradiant de joie, distribuant de précieux et rares échantillons de son fameux regard pétillant et plissé par son grand sourire étiré jusqu'aux oreilles, en direction de Harry, en notre direction. Alors ça...
Quand tu peux te vanter d'avoir assisté à un beaming-face de Mr Cave, tu peux mourir en paix, heureux.
Et Jack, de son côté, fait voler ses baguettes en éclats.

Vient le tour de Peace & Quiet. Entre cette chanson et moi, c'est une longue et tumultueuse histoire.
C'est vrai, je dois l'admettre, la première fois que je l'ai écouté, je n'étais pas convaincue. Mais alors, pas du tout. J'étais même déçue. Parce que je ne reconnaissais plus les auteurs de l'album To Lose My life, que j'avais aimé si follement. Et même en l'ayant vu en live à Londres, je n'avais pas encore été percutée par l'extraordinaire beauté de cette chanson. Ce n'est que quelques semaines plus tard qu'à force d'écoutes et de révision de jugement, que cette chanson a commencé à me plaire. Et j'en suis tombée définitivement amoureuse à Tourcoing. Oh oui, Tourcoing, c'était le frisson Peace & Quiet, ça ne fait aucun doute.
Cette chanson qui est en train de rattraper à grand pas la longueur d'avance que Turn The Bells a pris sur les autres chansons de Ritual [ Tiens, il semblerait que j'aie les mêmes goûts que Harry! ].
Comme quoi, la musique de White Lies, c'est comme un grand vin; ça nécessite un long temps de maturation avant une dégustation à sa juste valeur.
Peace & Quiet, et je vole, je vole. Très haut, très très haut. Je plane.
Et contre la barrière, je ferme les yeux, un sourire comblé aux lèvres, balançant doucement mes épaules de gauche à droite, pour marquer le rythme.

Bad Love, la chanson dans laquelle je me reconnais plus que jamais. Dans laquelle nous sommes nombreux à nous reconnaître, en fait. Et c'est avec toute la sincérité du monde que je déclame en chœur avec Harry:

"If I'm guilty of anything, is loving you too much
Honey sometimes love means getting a little rough

This is not bad love, this is not bad love."

Puis, juste après le deuxième refrain, comme à son habitude, Harry lève les bras au dessus de sa tête, et frappe dans ses mains, nous invitant à en faire de même. Inutile de préciser que nous nous exécutons tous docilement. Et la foule ne fait qu'un. Une seule entité vibrante, tandis que Harry chante le troisième refrain, frappant toujours dans ses mains.

Vient le tour de la chanson avec laquelle nos chouchoux ont conquis le monde; la chanson qui incarne à mes yeux tout le Paradoxe White Lies dans toute sa splendeur. Death, une chanson qui parle de la Mort; mais Death, l'heureuse responsable de la plus grosse vague d'euphorie à chaque concert.
C'est ça, l'esprit White Lies. 
Et ma joie est complète lorsque j'entends à côté de moi, Axy dire "Oh et puis allez, moi aussi je saute!"
Et c'est parti pour cinq minutes de folie générale.
Nos cinq garçons affichent un visage comblé, échangeant coup d'oeil complice sur coup d'oeil complice.
Et je ne vous raconte pas le joyeux bordel quand Harry nous lance son fameux "Come on!"
Son "Come on" qui vient toujours au même moment, son "come on" que j'ai appris à anticiper, son "come on" je ne peux m'empêcher de dire en même temps que lui.
Et comme toujours, son sourire touché vient faire trembler légèrement son "I love the quiet of the night time"; il est ému le petit, toujours surpris par la ferveur du public.
Et comme toujours, nous sommes une poignée d'irréductibles à mimer, poing sur le coeur, son fameux "I can feel my heart beating as I speed from"... Si ça c'est pas la preuve qu'il y a de véritables fans purs et durs de White Lies...

Les dernières notes de Death s'évanouissent, sur les voix de Harry et Charles, et hop! c'est l'heure du rappel; nos petits filent vite dans les coulisses pour nous écouter les réclamer, et mesurer toute l'étendue de notre amour.

Cinq minutes plus tard, cinq longues minutes à les avoir suppliés de revenir, ils réapparaissent enfin, Tommy frappant mollement dans ses mains comme un petit posh, s'applaudissant tout seul, dira-t-on plus tard, moqueuses. Ah Tommy, si tu savais comme on t'aime.

Et c'est parti pour la magnifique Unfinished Business. Et le public devient alors spectacle, mimant en simultané avec Harry l'histoire belle et tragique contée par les paroles de Charles.
Nous sommes beaux là, tous ensemble, nous sommes beaux!

Ils enchaînent sur The Power & The Glory, nous plongeant dans une douce transe, et comme j'aime cette chanson un peu moins que les autres, je m'autorise une séance photo. qui devient encore mieux quand Harry me regarde.





Puis je range mon appareil, et me tourne vers Charles et Rob, nez-à-nez, pianotant sur leur clavier respectif; j'observe Rob surtout. Rob l'homme multifonctions, qui me fait rire avec son xylophone, et sa mine déconfite semblant dire "Évidemment, il fallait que ça tombe sur moi!"
Puis je me tourne vers Jack, qui sur cette chanson, nous démontre plus que jamais que c'est un virtuose de la batterie [ je pense notamment au passage à partir de 3mn37, où il me donne des frissons ].

Et enfin, Bigger Than Us, et le cruel déchirement entre le bonheur de la voir en live, et la peine de se dire que c'est la dernière de la set list.

Bigger Than Us, la chanson dont je pourrais graver le refrain partout. Sur les pierres, sur les arbres, sur tous les murs à ma portée. Même sur le papier peint de ma chambre, ce que je n'ai pu m'empêcher de faire, d'ailleurs. Et même sur ma peau.

And I feel like I'm breaking up
And I wanted to stay...

Bon sang Charles, quand tu les as écrites, tu n'avais pas idée d'à quel point tes paroles seraient pertinentes.
Et comme le choix de la mettre toute dernière de la set list est judicieux, et tellement significatif!

And j'ai l'impression de rompre
Et je voulais rester...

Oui c'est ça, c'est exactement ce que nous ressentons à la fin de chacun de vos concerts, ce que nous ressentons à chaque fois que nous devons nous séparer de vous, même lorsqu'on sait qu'on vous retrouve le lendemain.
Bigger Than Us, la fêlure dans notre coeur, mais Bigger Than Us, notre devise.

Et ainsi s'achève le premier concert de la grande série des sept.

Axy obtient la set list, la toute première de l'aventure portant le nom de The Price Of Love. Je n'essaie même pas de l'avoir, je lui cède de bon coeur; car je le sais, elle la mérite plus que n'importe qui.
Et puis j'obtiens une belle compensation, puisque Jack se dirige vers moi pour me lancer le cadavre de l'une de ses baguettes.

Puis, nous nous éloignons de la scène, terrassées par l'émotion.
Je suis ruisselante de sueur, mon mascara a coulé, mon corps tremble encore. Oh, si je pouvais être dans cet état chaque soir de ma vie...

Mais nous ignorions que c'était loin d'être fini, nous ignorions que nous étions sur le point d'en prendre encore plein la figure avant la fin de la soirée.

La Sainte-Laure s'enclenche à l'instant même où nous retrouvons trois des membres de Transfer au merchandising. Trois adorables bouilles souriantes. Jason, Matthew et Shaun. Mais où est Andy?, comme je m'empresse de vite leur demander. Il est malade, il est allé se reposer avant de reprendre la route. Oh, pauvre chou :(
Et c'est parti pour cinq minutes de bonheur gracieusement offertes par Transfer.
Je leur dis qu'une fois de plus, j'ai été conquise, qu'ils ont été absolument génialissimes, mais que je n'ai qu'un seul regret: qu'ils n'aient pas joué Like It Used To Be, l'une de mes préférées, que j'attendais de revoir en live comme d'autre attendent le Messie.
"Oh, tu aimes beaucoup cette chanson?" me demande Matthew. "D'accord, alors on la jouera demain à Barcelone!"

*Allô Houston, répondez.*

Ils vont jouer une chanson pour moi. Rien que pour moi. Comme ça, juste parce que je l'adore.
Ohmespetitschoupinouxdamour.

Puis, j'enchaîne sur la Transfer French Street Team, et leur demande leurs impressions. Sont-ils contents? Et là, une fois encore, c'est le festival du sourire. Mais étonnamment, le plus rayonnant des trois se trouve être Shaun, alors qu'il n'a même pas liké la page, alors que jusqu'à maintenant, je n'en avais traité avec Matthew. Il me remercie comme si j'avais créée la huitième merveille du monde, la main sur son coeur.
Et moi, forcément, je me répands en maisnonmaiscenestrienvoyonscestleminimumquejepuissefaire, écarlate.
C'est à ce moment que Matthew, attendri, passe un bras autour de mes épaules, et me colle contre lui, pour me faire un gros câlin. Pas un simple hug à l'américaine, un VRAI câlin. Un câlin dans le genre papa avec sa petite fille. D'un coup, je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive.

Après avoir, tant bien que mal, rassemblé mes esprits, je leur dis que comme promis, je veux leur acheter un album, maintenant, tout de suite. S'en suit une petite bataille acharnée contre Shaun, qui refuse de me laisser payer.
"No let me give it to you, that's the least we can do for you!"
Et Jason qui plussoie.
Mais quels choux. Je leur ferais bien un gros câlin, à eux aussi.
Mais non mes petits poulets d'amour, c'est le "least" que JE can do, d'acheter l'un de vos albums. Pour Madrid. Pour Axy, pour moi. Pour tout ce que vous nous donnez.
Shaun finit par céder, à contrecœur, et me remercie mille fois omme si sa vie dépendait de mon achat.

Puis, brève séance de photos; Jason qui me serre contre lui comme si j'étais une vieille pote, j'aime. Et le sourire de Matthew, Oh... Seigneur Dieu, je pourrais me damner pour le sourire de Matthew.





Puis, ils nous saluent chaleureusement, Shaun me faisant un hug à l'américaine à m'en filer une deuxième attaque cardiaque (surtout que moi, les hugs à l'américaine, je ne sais pas faire, je ne connais que les vrais câlins!), et nous prenons congé.

Nous sortons dehors, pour retrouver Elise et Mariam, échangeons quelques impressions: Elles aussi sont sur le cul, et ne s'attendaient pas à prendre une telle claque. Puis comme elles sont contraintes de filer, nous leur disons au revoir, et filons attendre près des grilles du parking privé pour aller attendre nos chouchoux.

C'est là que nous rencontrons Caroline et Séréna, deux adorables filles, qui seront les seules à avoir la patience et le dévouement nécessaire pour attendre avec nous jusqu'au bout.
Et c'est parti pour une heure d'attente toutes les quatre dehors, non loin de la camionnette blanche des Crocs, échouée à l'autre bout du parking clients, où bien sûr, ça braille et ça se biture la face dans tous les sens avec les membres de Transfer.
Mais il fait ne pas froid, et l'animation qui a déjà lieu derrière les grilles nous tient lieu de distraction. Et bien sûr, nous apprenons à nous connaître, alors le temps passe vite.
Soudain, au loin derrière les grilles, on voit une silhouette toute de noir-vêtue foncer comme une flèche sur une planche de skate;

*o_O*

Mais... Mais... Mais c'est Harry!

En effet, c'était bien Mr McVeigh en personne, au téléphone, perché sur sa planche à roulette.
Nous sommes, en ce moment-même, les quatre heureuses témoins d'une scène rarissime et priceless. Combien de fans dans le monde, peuvent se vanter d'avoir assisté à un tel instant? Très peu, je pense.
"Surréaliste", comme dirait Axy.

Et nous ne sommes pas au bout de nos "peines"; en effet, qui apercevons-nous derrière, également montés sur roulettes? Charles et Jack! et Tommy, non loin. Jack, on dirait que ta cheville ne te fait plus mal hein!

Et c'est parti pour une heure de cabrioles à roulettes, juste sous nos yeux. Nous sommes toutes les quatre sidérées.

A un moment donné, Rich, le très amical photographe de Transfer, virtuose du skate, vient faire le mariole près de nous, histoire de nous distraire, et nous tient compagnie quelques instants. Fort sympathique le Rich. Et drôle avec ça. Nous ne manquons pas d'applaudir de bons cœur toutes ses démonstrations d'as du skate-board.

Et, enfin, Harry raccroche son téléphone, et se dirige vers nous; EN SKATE.
Il reste avec nous un petit quart d'heure, le temps de quelques dédicaces à travers les grilles, et de nous distribuer un bon paquet de "awesome" et de sourires exquis, en réponse à tout ce que nous pouvons lui dire. Il serait bien sorti du parking pour prendre quelques photos avec nous, mais la grille était fermée.
Enfin, nous parlons des dates à venir; je tente d'abord de jouer la comédie, et lui faire croire qu'on ne se reverra pas avant Bordeaux dans quatre jours, mais j'ai tellement envie de lâcher le morceau, que l'on perçoit clairement la supercherie dans mon ton. Et Axy, n'y tenant plus lui avoue tout.
"- En fait on a menti, on sera là demain soir, on sera pour Barcelone ET Madrid!
 - Oh really?! awesome!"
Et le visage de Chou s'illumine instantanément.

Ben oui, on vous aime à ce point, les gars.

Puis, il se retire, en nous promettant de faire venir Charles.
Charles. Depuis le temps que j'attendais d'avoir mon petit moment avec lui!

Mon souhait se réalise quelques instant plus tard, quand une frimousse aux petits yeux bleus pétillants se dirigent droit vers nous. Il nous salue chaleureusement, balayant d'un coup l'image de grand réservé qu'il de lui-même qu'il donne aux gens malgré lui. Et nous discutons UNE DEMIE-HEURE entière avec lui! Je ne sais pas si vous vous représentez à quel point c'est gigantesque.
Charles a la conversation extrêmement agréable, douce et limpide. Il répond toujours très honnêtement aux questions qu'on lui pose, laissant au placard les réponses mondaines que nous servent habituellement les artistes. Il n'hésite pas à nous donner une réponse toujours très franche lorsqu'on lui demande son ressenti sur un concert qu'il a fait, sur ses préférences.

Mais comme j'ai la flemme de tout vous relater, je me permets de vous faire un copié-collé de l'article d'Axy (lisez-le, il est vraiment top) pour les sujets évoqués, en espérant que ma chère Partner-in-crime ne m'en voudra pas, sans quoi j'enlève immédiatement mon plagiat.

"
  1. Come Down. Une de ses préférées avec The Power & The Glory. Il se voit bien faire un album axé Come down, et me confie qu’ils vont recommencer a travailler dessus pour les jouer live a la fin de l’année avec Turn The Bells. Il est touché que ce soit ma favorite et que je lui confie que je vais subir une tres grande émotion le jour où elle sortira. Et une signature sur mon vinyl pour l’honneur, une. 
  2. The Price Of Love. Beaucoup de boulot pour la ressortir, ils l’avaient oubliée et ont eu besoin de la réadapter. Je lui raconte comme ca a été une petite onde de choc au sein des fans, et ca le fait sourire. Awww, Charles. 
  3. La taille des salles. Pas adepte de la langue de bois du tout, il me parle de la deuxième partie de la tournée prévue pour la fin de l’année, et me dit qu’il y aura cinq show en europe, mais qu’il ne sait pas si Paris en fera partie. Un peu touchée, quand même, je lui demande pourquoi, et il me dit qu’entre des soirs comme ce soir où ils jouent devant 400 personnes et la Hollande où ils sold out 6000 personnes, a un moment, il va y avoir un problème. “Wich is a shame, because we love so much coming here and we’re always welcomed, but the difference between the two venues are too big…” Brusquement, mon sens de l’urgence me frappe de plein fouet. 
  4. J’enchaîne sur la France, et Charles me dit “But you know why ?” J’eventualise le manque de promo, et il balaie mon argument du plat de la main “you know, a couple of years ago, we’ve been invited to do the black sessions, and we were looking forward to do it. The day before, Harry called me and he was suffering food poisoning, he was really, really sick, so we had to cancel, there was nothing to do. When we called them, they told us we could not do that, it was unacceptable. But we did anyway cause Harry was too sick to come over to France. Since that day, no one want to trust us ever again” Choquée, je suis au bord de la revolte, et pourtant ca ne m’étonne pas. Je ne dis rien, mais Charles a bien vu toute la colère dans mes yeux quand je lui dit, les dents serrées “They dont have the right to do that”
  5. Strangers. Au début, je crois qu’il me dit que la maison de disque ne pense pas que ca peut marcher en France, et a nouveau, je manifeste un desagrément complet. Les bras croisés sur la poitrine, Charles me dit “What do you reckon” et pour la première fois, je mesure l’importance de White Lies France a ses, a leurs yeux a plus forte raison. Je lui explique que je pense que ca peut vraiment les faire décoller pourvu qu’on ai du passage radio, et Charles me dit “oui, c’est ce qu’ils pensent…Tu le crois aussi ?” et je hoche la tête, convaincue et persuadée du succès futur du titre. Charles me sourit, de ce petit sourire fugace et malin qui veut dire que peut être, je serais surprise dans les semaines qui viennent. Je l’espère, mon grand, je l’espère. 
  6. Il me parle du MSF et je le mets au courant et de notre présence et de la relative froideur du public, le rassurant sur le fait que si ils n’ont pas une réaction massivement positive, ca aura un impact a court et long terme quoiqu’il se passe. Je lui demande si ils feront d’autres festivals français, et il n’a pas l’air de penser que si, même si il me dit que c’est en pour parlers actuellement. Je lui évoque les vieilles charrues en Bretagne, et dans la seconde, je vois une lueur d’interêt dans ses jolis yeux azur s’éveiller, et il veut en savoir plus. Brièvement, je lui présente le festival breton, lui parle de la headline de l’année passée, de l’ambiance exceptionnelle et du fait qu’ils ont un très large budget cette année grâce au succès de l’année précédente. Il conclue en me disant “Hmmm…We’ll check that one out, looks interesting”. Si White Lies fait les charrues cette année…
enfin, après une grosse demie heure ou j’ai pu tout lui dire et ou on a pu lui confier comme on admirait son sens de l’écriture, ils nous souhaite une bonne fin de soirée et nous dit a demain, et nous informe qu’il va chercher Jack. Merci, monsieur Cave, pour ce moment exceptionnel. De tout mon coeur. "


Et ajoutons juste le fait qu'il m'a fait un bel autographe sur mon carnet de voyage. *Comblée*

Voilà, tout est dit, merci  Axy.

Ensuite, nous attendons, attendons, et attendons encore Jack, qui, une fois de plus ne perd pas une occasion de se faire désirer.

Entre temps, nous apercevons Rich, qui prend Harry sous son aile pour lui apprendre quelques figures de skate. Et l'on voit le photographe slider sur la rampe des escaliers de sortie comme si il avait fait ça toute sa vie. Et Harry, qui le contemple avec une moue à la foie admirative et envieuse.
S'en suit un manège irrésistible à regarder; le Harry, en train de tourner en rond, hésitant, devant la rampe, avec l'expression intrépide d'un enfant.
Axy et moi ne pouvons réprimer un élan de mère poule, et le supplions de ne pas faire ce que nous savons très bien qu'il a en tête. "We still need you", lui crie Axy.
"I'm not doing it!", répond-il, avec un ton à la fois défiant et honteux, à la manière d'un enfant surpris en train de faire une bêtise.

"I'm not doing it", ouais mon oeil! Il profitera de l'arrivée de Jack pour faire son foutu slide, pendant qu'on a le dos tourné. Petit con va. T'as de la chance d'être indemne!

Jack arrive donc enfin, tout guilleret, et dédicace tout ce qu'on lui met sous les mains, dont sa propre baguette, éventrée.
Axy en profite pour lui montrer fièrement son nouveau marqueur, tout beau, tout neuf, et lui en faisant bien remarquer d'un ton sacarstique que cette fois, elle espère qu'il n'abimera pas son marqueur.
"No, it's still working, look; woohoo!"
Et il se dessine sur la main, ce con. Il en gardera la marque jusqu'au concert de Paris!
Et il joue les pitres de service pendant un bon quart d'heure, remplissant à merveille son rôle de mascotte du groupe, avant de nous souhaiter une bonne soirée et de se retirer à son tour, pour se joindre à la fête qui se déroule manifestement derrière lui ["Oh mais c'est un cul!", +1 Séréna! ].

Nous sommes sans voix.

Nous faisons un bout de chemin ensemble, nous relatant sans nous lasser les moments précieux que nous venons de vivre. Ca créé des liens, de vivre des aventures pareilles. Aussi, c'est en nous promettant de garder contact et de nous retrouver à Bordeaux, que nous nous séparons de Caroline et Séréna sur le chemin, pour regagner notre hôtel.

Nous ne marchons plus, nous flottons. Et nous laissons éclater notre joie, dans les rues désertes.

Arrivées à l'hôtel, nous nous asseyons chacune sur notre lit respectif, l'une en face de l'autre, incapables de bouger, ou de dire quoi que ce soit.
Au bout d'un moment, Axy réussit tout de même à se dégager de sa torpeur, et se lève pour aller allumer son ordinateur, et répandre la bonne parole sur la toile.
Moi, je ne parviens toujours pas à faire un geste.

Soudain, Axy éclate de rire devant son écran. Je lui demande ce qu'il se passe, mais elle rit tellement fort qu'elle est incapable de placer un mot. Je regarde alors son écran, et vois un tweet de Rob datant de plusieurs heures, disant : "I'M LOCKED UP IN THE TOILET, HELP!"

...Oh ce fou rire!
Nous savons désormais pourquoi ils sont montés sur scène en retard!

Finalement, après plusieurs sommations d'Axy, je parviens à me lever pour aller prendre ma douche, et c'est claudiquant sous le poids de l'émotion que je parviens à atteindre les douches à l'autre bout du palier.
Une fois sous l'eau chaude, je traîne, je traîne, hébétée. Je contemple bêtement mes pieds sans les voir, le regard vague, me répétant tout bas "waouh".

Waouh quoi. Je viens JUSTE de vivre la plus belle journée de ma vie.
Et c'est en la relatant pour la millième fois avec Axy, quelques instants plus tard dans mon lit, que je m'endors, parfaitement HEUREUSE.

Vivement Barcelone, tiens!

samedi 16 avril 2011

I Like Trains @Rocher de Palmer, Bordeaux (Cenon), 31 janvier 2011

Pour ceux qui n'ont pas lu cette review sur mon autre blog.
 
 
Il était 16h tapantes, lorsque j'arrivai aux abords du Rocher de Palmer, centre culturel tout récemment construit à Cenon, ville mitoyenne de Bordeaux. Pour moi, il était presque trop tard; les portes n'ouvraient pas avant 20h, mais je craignais qu'une poignée d'irréductibles dans mon genre m'aient volé la meilleure place. Et J'étais intransigeante sur ce point, il fallait que ce moi qui l'obtienne. Sans compter que j'aurais voulu être présente pour l'arrivée des artistes, qui a généralement lieu vers 13 ou 14h.
Quel ne fut pas ma joie lorsque je vis que le parvis était complètement désert! Durant un instant, j'eus peur de m'être trompée d'endroit. Il n'avait pas de panneau, pas d'enseigne, rien.
Une dame sortit du bâtiment, elle je lui demandai si j'étais bien à destination; elle confirma. Quelque peu rassurée, je me demeurais quelques instants devant les portes, ne sachant que faire. Le centre était fait de grandes baies vitrées, mais elles étaient teintées de noir, m'empêchant de distinguer quoi que ce soit à l'intérieur; peut-être y avait-il déjà la queue quelque part à l'intérieur. À cette pensée, je sentis mon coeur se décrocher. Je m'empressai alors de m'engouffrer dans l'édifice, mais dieu merci, ce n'est pas de la foule que j'y trouvai; simplement un accueil avec deux jeunes femmes désoeuvrées. Je me présentai à l'une d'entre elles, fan d'I Like Trains tout spécialement venue de Paris, puis lui demandai si il y avait déjà une file d'attente pour le concert. Elle parut trouver ma question ridicule, puisqu'elle me répondit en réprimant un rire que non. Quand je répliquai que je comptais attendre devant jusqu'à l'ouverture des portes, elle me fit de grands yeux ronds de surprise, rétorquant que le concert ne commençait pas avant 20h30 [ WAOUH sans déc' -_-' félicitations cocotte, tu viens de franchir le cap de l'inutilité la plus complète ]. Puis, semblant percuter que je ne capitulerai pas pour autant, elle ajouta qu'il fallait juste attendre dehors. Enfin, je lui demandai, sans grand espoir, si le groupe était déjà arrivé, mais à ma grande surprise, elle me répondit que non. Je n'avais donc pas raté leur arrivée, ô joie!

Vers 16h30, je me décidai enfin à écrire ma lettre pré-concert à l'intention des artistes; une tradition désormais. Les genoux appuyés douloureusement sur le bitume froid, je m'appliquai à écrire, comme toujours, ce que je ressentais en écoutant leur musique, combien je les admirais, les chansons que je préférais d'eux ( Sirens, Terra Nova, Progress Is A Snake, Spencer Perceval, Sea Of Regrets ), etc. Une vraie lettre de fan quoi.

Vers 17h15 environ, alors que j'avais fini ma lettre depuis une quinzaine de minutes, j'aperçus au loin une vieille camionnette couleur danette-a-la-praline [ oui je sais, elle serait blanche à pois verts façon Cerise de Groupama que tu t'en taperais quand même de la foutue couleur de la camionnette, mais bon ta bouche, c'est mon article, je fais ce que je veux ] pointer le bout de son nez pour venir se garer sur le parking. Bond dans ma poitrine: immatriculation anglaise. Here they were, mes chouchoux de Leeds! Une caricature de sourire ému façon manga se dessina automatiquement sur mes lèvres. Guy le guitariste, sortit le premier. Guy en petit pull malgré le froid polaire, Guy avec son éternelle panoplie slim+petits souliers fashion. Guy et ses grands yeux azur. Il était visiblement à la recherche d'une porte de service, afin qu'ils puissent amener leur matériel. Sa recherche n'ayant visiblement pas abouti, il entreprit de demander de l'aide à l'accueil; il marcha tranquillement vers l'entrée, passant à un mètre de moi. Voyant que je le fixais avec intérêt, il me souria poliment, fouillant mes yeux à la recherche d'une réponse; qui étais-je? M'interrogeait son regard. Quelqu'un du personnel en pause clope? Une personne venue se renseigner? Ou bien simplement une anonyme qui se trouvait là par hasard? Quand même pas une fan! évidemment qu'il ne souvenait pas de moi, c'était le seul du groupe avec lequel je n'avais pas eu l'occasion de parler au concert de la Flèche D'or. Je finis par m'extirper de ma paralysie verbale pour lui bredouiller "Hello!". Il me répondit aimablement, de plus en plus perplexe. Alors, pour mettre fin à ses interrogations muettes, je lui dis en anglais que oui, J'étais là pour eux. Surpris, il me répondit quelque chose dans le genre que c'était sympa de ma part, puis continua de baragouiner un instant dans la langue de Shakespeare, mais comme à mon habitude lorsque je suis émue, je ne compris pas un traître mot. il disparut ensuite à l'intérieur du bâtiment.

Quelques secondes plus tard, Simon le batteur émergea à son tour de la camionnette, plus grand que jamais avec son éternelle et désespérante mèche folle glissant sur son front. il avait revêtu pour l'occasion une petite marinière [ une tradition chez les batteurs british apparemment! ]. Ne m'approchant pas de lui pour ne pas qu'il se sente assailli, je lui fis de loin un petit signe de la main qui passa inaperçu, tandis qu'il se dégourdissait un peu les jambes. Constatant également l'absence visible de porte de service, il s'avança à son tour à grandes enjambées vers l'entrée principale. Quand il parvint à ma hauteur, je lui lançai un "Hello Simon!" enthousiaste; ça me rendait plus confiante de me dire que lui je l'avais dans mes contacts facebook! Il me répondit "Hi Laure!", J'étais aux anges; C'est un grand moment quand ton idole se souvient de toi et de ton prénom, facebook ou pas facebook! Puis il m'expliqua qu'ils étaient en retard, qu'ils avaient roulé toute la journée depuis la Suisse, et blablabla.
Puis il disparut à son tour à l'intérieur. Je me tournai alors de nouveau vers la camionnette, espérant voir les deux derniers sortir également, mais David le chanteur, que j'aperçus derrière le volant, ne bougea pas. Même si je me trouvais loin du véhicule, je lui tendis un grand sourire, mais les reflets du ciel opaque sur le pare-brise m'empêchèrent de voir sa réaction. Aucune trace D'Alistair le bassiste, mon préféré. Un instant plus tard, un homme du personnel sortit enfin du Rocher de Palmer, et fit un signe à Dave. Ce dernier roula en direction du mec, n'ayant visiblement pas conscience qu'en France, c'est pas VRAIMENT autorisé de rouler sur un parvis piéton. L'employé lui fit vivement signe qu'il ne fallait par rouler ici, mais vint tout de même le saluer à hauteur de sa fenêtre. Dave, toujours très gentleman, lui tendit amicalement la main, que le mec serra de bon coeur, souriant. Puis ce dernier indiqua au chanteur de passer par la petite ruelle sur sa gauche, qui menait à la porte de derrière, et hop les voilà partis.

Vers 18h, alors que J'étais déjà transie de froid, la neige commença à tomber à petits flocons. Mes orteils étaient douloureux, tellement ils étaient congelés.

Vers 19h, un homme que j'avais déjà vu faire plusieurs allez -retours sortit du Rocher vint me voir. "Vous êtes française?", me demanda-t-il. Quand je lui répondis que oui, il m'expliqua qu'une nana de l'accueil lui avait dit que J'étais une fan D'ILT qui attendait déjà pour le concert [ soit dit en passant, j'étais toujours la seule à attendre ]. Ensuite il se présenta: Mickaël, journaliste bénévole pour un magazine pop/rock bordelais. Il devait interviewer le groupe avant le concert, et ça le rendait très nerveux de devoir interviewer en anglais, mais il m'expliqua qu'il refusait de laisser passer une autre interview sous prétexte qu'elle se ferait en anglais. Il me demanda alors si je pouvais lui prêter main forte...
Et là, je vous laisse deviner ce qui se passa dans ma tête.
Disons que si j'avais eu un mec, j'aurais eu des cornes de cocu tellement grandes que je n'aurais plus pu passer les portes, tellement j'avais en ce moment précis une chance incroyable.
Je discutai un petit quart d'heure avec Mickaël, puis ce dernier me convia à rejoindre avec lui à rejoindre sa collègue Elsa au restaurant [cher] du Rocher pour manger un morceau. Ils insistèrent pour me payer à manger. La grande vie quoi. Pendant le très bref dîner, Mickael m'expliqua comment ça allait se passer, et qu'il n'y aurait sûrement que Dave à l'interview, toussa toussa. Il ajouta qu'ils étaient extrêmement fatigués de la tournée, mais que ça ne les avait pas empêchés de se donner à fond pendant la répétition.

19h35, c'était l'heure d'y aller. Mickael me taquina à base de "Attention t'es prête?", "Alors, pas trop nerveuse? :p", et autre. Nous passâmes par une porte de secours perchée en haut d'un petit escalier dans la façade de derrière. Porte qui n'était même pas verrouillée. Nous tombâmes sur un troupeau d'agents de sécurité, en pleine conversation, qui nous prêtèrent à peine attention. Mickael se présenta tout de même, expliqua pourquoi nous étions là, que Dave nous attendait, toussa. À ce moment là, l'un des vigils voulut jouer au redoutable, histoire de sauver un peu les apparences, et nous répondit "D'accord. Oui ben... Vous attendez là!". Puis il reprit sa conversation avec ses collègues. Mais, sans même essayer d'être discret, Mickael avança, passa franchement devant eux, et je m'empressai de le suivre, sans que personne ne tente de nous arrêter. "Bonjour la sécurité!", me glissa discrètement Mickael. Il n'avait pas tort; nous étions rentrés comme dans un moulin!


Après avoir parcouru environ 453 couloirs, nous débouchâmes sur une cafétéria, ou le personnel prenait sa pause avant l'ouverture des portes. Et, debout pour nous accueillir, une tasse de café au lait à moitié bue à la main, il y avait Dave. ohmondieuohmondieuohmondieu. Il serra d'abord la main à Mickael, puis serra la mienne en disant "Hey! Nous nous sommes déjà rencontrés n'est-ce-pas?" Débordant de joie, je lui répondis que oui, le mois précédent à Paris. Puis j'en profitai pour lui remettre ma lettre; il me remercia, ensuite nous nous installâmes tous les trois dans des fauteuils autour d'une petite table, Dave et Mickael face à face, et moi assise entre les deux. L'interview était très intéressante; Mickael faisait très bien son travail, avec une agréable petite pointe d'humour, posait des questions pertinentes, et Dave de son côté se prêtait très bien au jeu, répondant de façon très détaillée. Mickael me laissa poser quelques questions, mais n'insista pas quand vit que j'étais trop émue pour aligner trois phrases correctes. De temps, il me regardait brièvement, en quête d'encouragement, et apparemment, je donnais l'effet escompté car il semblait très à l'aise.


À 20h02, je fus forcée de prendre congé, à contrecœur, car je ne voulais absolument pas qu'on me pique ma place. "Elle a attendu toute seule trois heures dans le froid pour vous! :p", comme le précisa si bien Mickael à David. Ce dernier se tourna vers moi, et me dit "Tu es très dévouée", une lueur d'émotion et de reconnaissance dans son regard. Je les remerciai tous deux pour ce fabuleux moment qu'il m'avait permise de vivre, puis détalai. Mais je ne connaissais pas le chemin jusqu'à l'entrée du Rocher. Du haut des escaliers, j'aperçus un comptoir avec dessus le merchandising du groupe, et une main qui les étalait soigneusement. Me disant que c'était sûrement quelqu'un du personnel à qui on avait confié là tâche, je dévalais les marches, persuadée qu'on pourrait me renseigner. En bas de l'escalier' je tombai sur Simon, mais old news, je l'avais déjà vu, donc je lui prêtai pas trop attention, trop concentrée sur mon chemin. Je me tournai avidement vers le comptoir, à la quête de mon informateur potentiel, mais ce n'était pas un employé face à moi... C'était Alistair! nous nous fixâmes mutuellement du regard, tous les deux les yeux ronds comme des soucoupes, aussi surpris l'un que l'autre, lui de me trouver dans les coulisses, et moi de le trouver à cet endroit précis. Rayonnante, je m'exclamai "Hey!", et lui me répondit "Hey Laure!", avec un adorable sourire. Encore un grand moment de fan. L'espace d'un instant, J'en avais oublié mon but. Je me ressaisis et lui demanda si il savait où se trouvait l'entrée. Mais, avant même qu'il n'ait le temps de répondre, le chef de la sécurité surgit de nulle part et me dit "C'est par là, suivez-moi!". Je filai sans demander mon reste, pour le suivre.

Mais il ne m'emmena pas à l'entrée du Rocher comme je le pensais initialement; non, il m'amena directement dans la salle de concert, juste comme ça, VIP, avant tout le monde. La méga classe. pendant 10 minutes j'eus la salle de concert rien que pour moi.

La première partie, That Summer; un groupe de rock parisien qui chantait en anglais, dont la plupart des membres est au moins quarantenaire. ils avaient quelque chose d'un peu "Indochinien". le batteur était plutôt mignon, et avait des airs du très sublime Chris Martin, le très sublime chanteur de Coldplay, et le bassiste avait des mimiques très cocasses. C 'était très sympa, mais pas transcendant.
Ensuite, Stranded Horse, un chanteur musicien folk, français mais qui chantait en anglais lui aussi. Un amour de garçon, très drôle et très charmant, qui faisait beaucoup interagir le public entre deux chansons. Alors pour le coup, c'était transcendant, mais seulement dans la mesure où l'on écoute une seule chanson à la fois, parce que est très répétitif et assumant de 8 chansons.


Et enfin, le moment tant attendu. Je ne tenais plus en place sur ma chaise. Mes chouchoux montèrent discrètement sur scène pour faire les derniers arrangements. Tandis que les spectateurs discutaient entre eux, ne prêtant aucune attention à mes anglais, moi je n'avais d'yeux que pour eux, les contemplant sans relâche avec un grand sourire niais. Puis ils retournèrent en coulisse.
Quelques instants après, la lumière s'éteignit, nous plongeant dans l'obscurité. Un projecteur s'alluma alors, diffusant une lumière semblable à celle d'un phare, un spot diffusant de la fumée évoquant de la brume, et des sirènes de bateaux retentirent. Quatre silhouettes vêtues de vestes de marin montèrent sur scène. Et ils commencèrent par Sirens. Je faillis tomber de ma chaise. Ma préférée. préférée de chez préférée. J'étais foudroyée sur place. je me doutais qu'ils la joueraient, mais jamais n'aurais cru qu'ils la joueraient en première; elle est trop énorme. C'est un coup à avoir une attaque cardiaque pour une fan comme moi. Ce qui faillit bien m'arriver. j'étais dans la transe la plus complète, innondant mes genoux de larmes de joie. Instinctivement, je songeais à Alistair; je lui avais répété tellement de fois, lors de nos conversations facebook, que c'était ma préférée! Se pourrait-il que...? Non, jamais je n'oserais y croire.


Je ne connaissais pas les trois chansons qui suivirent, mais elles étaient merveilleuses. Puis cinquième chanson, Progress Is A Snake; double tentative de meutre. Puis Hope Is Not Enough, We Saw The Deep, A Father's Son, trois chansons que j'aime également beaucoup. Neuvième chanson: Terra Nova, troisième crise cardiaque. Puis These Feet Of Clay, et Divorce Before Marriage, encore deux chansons que j'aime beaucoup.


Dernière chanson de la set list: la magnifique Sea Of Regrets. L'apothéose. La meilleure clôture de set list de tout l'univers. Les garçons, alors au paroxysme de l'émotion, se lâchèrent complètement, sans aucune limite. Simon tapait de tout son coeur, Dave sautait comme un fou, Alistair fit péter les enceintes, et Guy, complètement habité, cassa une corde de sa guitare, touchant presque le sol, tant il se penchait sur sa guitare. Cette fin vraiment, c'était comme un coeur qui éclate.
Puis, la musique retomba brusquement, et en un éclair, les artistes quittèrent la scène. Ils avaient remis la lumière du phare et la brume. Les deux spots en question continuèrent à tourner, tandis qu'en fond sonore, ils laissèrent jouer l'enregistrement des dernières secondes de la chanson, beaucoup plus douces, ennivrantes. le spectacle continuait, alors qu'ils n'étaient plus sur scène. Jusqu'à ce que les dernières notes s'évanouissent. j'avais cette étrange sensation d'être comme une junkie qui viendrait de prendre un shoot, et qui se retrouverait soudainement à cours de came. C'était grisant, divin comme sentiment. Et j'applaudissais de toutes mes forces, les rappelant de tout mon coeur, plus sur fort que tous les autres.


Et, enfin, ils revinrent.
Au nom du groupe, David nous remercia mille fois. Puis, il annonça que nous avions été tellement supers qu'ils nous joueraient une dernière chanson. Juste comme ça, gratuitement. Un cadeau. Un cadeau de 9mn30 tout de même. Spencer Perceval. L'unique chanson qui manquait à mon top 5. Ils l'avaient fait. Ils avaient atteint la perfection. Ma perfection subjective. Alors qu'ils étaient complètement épuisés, une toute dernière fois, ils donnèrent tout ce qu'ils avaient. Dave nous invita à nous lever, et à nous approcher tout contre la scène. Et ils nous firent vibrer une dernière fois, tandis que je me déshydratais totalement à force de pleurer. Sans aucun doute, je me trompais lourdement, mais qu'importe, j'avais le sentiment que cette fin spéciale était pour moi. Un cadeau pour moi seule.

Ils nous avaient donné rendez-vous au merchandising, pour les autographes, toussa. Je laissai la foule se précipiter, restant en arrière. J'étais complètement paralysée par l'émotion. Je ne pouvais plus marcher, je ne pouvais plus parler, je ne pouvais plus respirer. Mon coeur battait à cent à l'heure. Puis, tant que mal, je finis par suivre la foule. J'avançais lentement dans le couloir, le regard vague, telle une zombie. J'étais quelque part loin en dehors de mon corps. Je volais. La foule, comme c'était à prévoir, était agglutinée contre le comptoir. Volontairement cette fois, je restai en retrait. Je refusais de les voir en coup de vent, noyée dans une foule d'anonymes. Ce que je venais de vivre avec eux était fort, et il fallait absolument que je les voies seule, je ne me l'expliquais pas. C'était con à dire, puéril, totalement égoïste, mais je les voulais pour moi toute seule.
Alors que J'étais égarée quelque part dans mes rêveries, une voix douce me ramena sur terre. Une voix d'homme, un petit "Hey" aimable; nulle doute quant à son émetteur; je me retournai, pour faire face à Alistair. Il était là, mêlé aux anonymes, et ne prêtait attention qu'à moi. Il me demanda ce que j'avais pensé de leur show. "V ...Vous... vous m'avez tuée. Vous m'avez TU-ÉE!" Il rit laissa.échapper un petit rire, touché. Je poursuivis: "Surtout quand vous avez commencé par Sirens! Mais c'était de la folie!". Lui, taquin, me répondit "Ok désolé, on ne la jouera plus :p". Je répliquai vivement "Oh mais si il faut encore la jouer, elle est géniale cette chanson, c'est ma préférée!"

Et là, Alistair me répondit la phrase que tous les fans du monde rêveraient d'entendre au moins une fois dans leur vie: "Oui je sais! C'est pour ça qu'on l'a jouée en première. Nous savions que c'était ta préférée..." Et là il me perdit. Il continua à parler, mais dans ma tête, J'étais trop loin pour l'entendre. Waouh. mais j'étais en train de rêver là, ce n'était pas possible autrement! Quand il comprit que j'étais trop émue pour aligner un mot, et quand il vit les larmes couler de nouveau sur mon visage, Il me dit "Hey relax ;)" et tenta me faire rire pour me détendre, ce qu'il parvint à faire sans problème. Puis, il me dit qu'il était désolé mais qu'il devait me laisser, car il devait rejoindre les autres pour les autographes et tout. Bien sûr c'était compréhensible, je n'allais pas me plaindre tout de même!

Je continuai de rester en retrait, le regard rêveur, serrant mes deux set lists contre mon coeur. Enfin quand il n'y eut plus personne, je m'avançai maladroitement vers le comptoir, derrière lequel ils m'attendaient tous les quatre avec un grand sourire. Je tendis mes set lists à Dave, en ouvrant la bouche, mais aucun son ne sortit. Poliment, ce dernier attendit tout de même que je parle, un sourire encourageur accroché sur ses lèvres. Je fis une nouvelle tentative mais le même manège se produisit. Puis, enfin je parvins à marmonner "désoléepeuxpasparler". Ils eclatèrent de rire en choeur, tous les quatre, et prirent mes set lists pour la signer. Je discutai un peu avec chacun d'entre eux, notamment avec Simon, à qui je demandais des comptes en riant pour sa supercherie du mois précédent [ avec son stylo, en plus de sa propre signature, il avait imité la signature de Dave, sur la jaquette de l'album que je venais de leur acheter; je n'avais pas regardé tout de suite; puis quelques instants plus tard, alors que j'avais enfin trouvé Dave, je lui avait tendu mon propre stylo, turquoise, pour qu'il signe à son tour. On pouvait donc distinguer la vraie de la fausse ]. Simon ria, gêné, puis Dave, bon camarade, intervint, en répliquant faussement sérieux que la signature en noir sur la jaquette que je lui mettais sous le nez était bel et bien la sienne. Euh non navrée de te contredire David mais tu as signé avec mon stylo turquoise, comme je ne manquai pas de lui faire remarquer. Là il se sentit tout con, puis nous éclatâmes de rire tous les trois. Puis j'arrivai à la hauteur de Guy, et lui dit à quel point ils avaient été fantastiques, et que j'avais passé un moment bien au delà de mes espérances. Touché, il me remercia, puis ajouta "Oui je t'ai vue, tu n'arrêtais pas de sourire! :)" Puis je m'arrêtai à hauteur d'Alistair, et bredouilla, écarlate: "estcequejepourraisprendreunephotoavecvoussilvousplait?" Alistair répondit "Oh encore une?! :p", avec un ton faussement agacé. "Oui si ça ne vous dérange pas bien sûr," murmurai-je timidement. "Bien sûr que non", rétorqua-t-il.
Ils sortirent tous les quatre de l'arrière du comptoir et vinrent se poster de part et d'autre de moi, et confièrent l'appareil à un mec de leur staff [ "oh non il est déçu, il voulait être sur la photo", plaisanta Guy ] qui prit deux clichés. Puis après les remercié au moins 1107 fois, j'echangeai quelques derniers mots avec Dave, profitant pour m'assurer qu'ils avaient bien ma lettre. "Oui nous l'avons lu. Tous les quatre!" me jura-t-il, et je sus au petit rire attendri dans sa voix qu'ils avaient dû trouver dans l'enveloppe le plan et les instructions pour se rendre au Quick le plus proche, que j'avais joint à ma ma lettre [ Alistair m'ayant raconté qu'à chaque fois qu'ils allaient en France, ils adoraient manger à Quick! ].
Puis, les saluant et leur souhaitant bonne route, je pris congé, titubant jusqu'à la sortie.

Et c'est ainsi Qu'I Like Trains me tua.